Brice Goepfert (2ème partie)

Suite et fin de l'interview de Brice Goepfert ...

Brice à Bois-Colombes 2010

Q - Pourquoi cette parenthèse d'environ 10 ans dans la publicité ?

C’est un concours de circonstances : mon coloriste de l’époque, Jean Jacques Chagnaud, m’a présenté une personne, qui montait sa propre boite et avait besoin d’un directeur artistique. Comme j’avais déjà une bonne expérience du dessin publicitaire vu ma formation, et de la BD vu mes quelques albums déjà réalisés, nous avons orientés nos créations, en utilisant mes compétences dans cet art.

Le Fou du Roy aux éditions Glénat

Q - Outre le dessin, tu es passionné d'histoire, de la Grande Histoire et des implications qu'elle a sur le commun des mortels. Si tu n'avais pas été dessinateur, te serais-tu vu historien ou prof d'histoire ?

Je me suis intéressé à la peinture tout jeune. Né dans un milieu “petit bourgeois”, mes parents m’ont très tôt initié à l’art sous toutes ses formes. N’étant pas antimilitariste, j’ai toujours été passionné par l’art de la peinture militaire et les peintres « pompiers » comme Messonnier, Detaille, Rousselot, etc (ce qui, en hommage, me donnera certains noms de personnages dans Le Lys noir). J’ai toujours admiré leurs toiles gigantesques sur les grandes batailles avec un nombre de détails infini.
Je ne pense pas avoir la vocation pour être un prof d’histoire. Je suis surtout un passionné de beaucoup de choses, et un touche-à-tout. J’aime découvrir et m’intéresser : la curiosité et l’observation de la vie sous tous ses angles me fascinent ! Je regrette juste que les journées ne soient pas de 72 heures. Je n’arrive jamais à faire tout ce que je prévois de faire !

Le Lys noir T.1 - Saint-Ghislain 2009

Q - Hormis le dessin et l'histoire, quels sont tes passe-temps favoris ?

Hormis le dessin et l’histoire je suis un contemplatif, et sais rester là à observer. Sans doute une déformation professionnelle, je ne m’ennuie jamais ! Faute de temps, toujours le temps, je n’ai guère d’autres activités que le travail en ce moment, mais j’adore visiter les musées, et les monuments historiques, aller aux vernissages de mes amis peintres, sculpteurs ou illustrateurs. Aller au théâtre, voir des spectacles. Une vie de presque Parisien en fait. C’est si facile lorsque l’on est proche de la capitale, d’être proche de la culture !
À part ça, même si pour l’instant, je n’ai plus beaucoup de temps à moi, j’ai pratiqué depuis l’âge de 12 ans l’équitation, et j’ai même eu le plaisir de dresser ma propre jument que j’ai gardé 13 ans. Mes autres sports ont été les rallyes automobiles régionaux dans ma jeunesse, l’escalade, le tir sportif, et le squash. Mes regrets : ne pas avoir fait d’escrime. Mes fantasmes qui ne se réaliseront jamais : pilote de chasse pour le fun des sensations : de la poussée en post combustion à la barrique genre « space mountain » ou pilote d’hélicoptère pour l’armée (les seuls autorisés à faire du rase-motte … tout ça en temps de paix !...)

Le Lys noir aux éditions Glénat

Q - En BD, quels sont tes auteurs favoris et quelles sont les BD que tu prends plaisir à lire ?

J'ai toujours aimé les dessinateurs réalistes comme Gir, Poivet, De Lafuente, Alex Raymond (surtout dans les Rip Kirby), Juillard, Pellerin, Chaillet, Manara, et bien d’autres du genre. En dessin “gros nez” je suis, je l’avoue, moins attiré par le genre, à part Franquin, et mon ami Bar2, mais aussi certains anciens réalistes, comme Uderzo lorsqu’il s’est mis sur le comique, m’ont assez attiré. Pour le dessin destiné à la jeunesse, je suis un grand fan de Cécile Brosseau.

Le Lys noir T.3 - Saint-Ghislain 2009

A part ça, c’est aussi la peinture qui m’a attiré : je suis un fan de Remington avant d’être celui de Gir. Les illustrateurs me fascinent souvent par la puissance de leur dessin comme Frazeta, par leur technique et leur réalisme avec un brin d’humour comme Norman Rockwell, mais aussi le peintre illustrateur Carl Olaf Larsson, peintre intimiste Suédois, qui a su si bien représenter son époque, et créer la ligne claire avant Hergé. Le dessinateur, illustrateur, peintre, et créateur de bijoux Mucha, et, plus dans le domaine de la mode et de la publicité Gruau. Bien avant Françis Bergèse, que j’admire aussi, le peintre de l’aviation Paul Langellé, que j’ai eu la chance de rencontrer, et, bien entendu tous les peintres pompiers comme Messonier, Detaille, et Rousselot, que j’ai aussi eu la chance de rencontrer une fois. Tous ces gens ont été mes maîtres et m’ont inspiré, en me donnant au travers de leurs réalisation, la passion du dessin réaliste et du détail qui tue...

Les dédicaces déjà publiées ICI & LA.